Remboursement ostéodensitométrie : prise en charge & modalités

Qu’est-ce que l’ostéoporose ?

Contrairement à l’image figée que l’on garde de notre squelette depuis les cours de biologie, l’os est un tissu vivant, en perpétuel renouvellement. Tout au long de la vie, un processus naturel de remodelage osseux a lieu : l’os ancien est éliminé (c’est la résorption) et remplacé par de l’os neuf.

Mais avec l’âge, ce fragile équilibre peut se rompre. En cas de carence en calcium ou en vitamine D, de changements hormonaux (notamment à la ménopause) ou simplement avec le vieillissement naturel, la résorption devient plus rapide que la reconstruction. Résultat : la masse osseuse diminue, rendant les os plus fragiles et plus poreux. C’est là que commence l’ostéoporose.

Un risque de fractures silencieux… mais bien réel

Lorsque les os deviennent plus fragiles, le risque de fracture augmente, même après un choc léger ou une simple chute. Poignet, hanche, vertèbres… certaines zones sont particulièrement exposées.

Encore une fois, les femmes sont en première ligne : à partir de 65 ans, près de 4 femmes sur 10 sont concernées, et cette proportion grimpe à 7 femmes sur 10 après 80 ans. La chute hormonale liée à la ménopause joue ici un rôle déterminant.

Mais les hommes ne sont pas pour autant épargnés. Un quart des fractures liées à l’ostéoporose surviennent chez eux, souvent plus tardivement, mais avec des conséquences tout aussi sérieuses.

Prévention et traitement : mieux vaut agir tôt

Votre médecin peut décider de mettre en place un suivi ou un traitement après avoir évalué :

• Votre risque de fracture (avec ou sans antécédents)
• Votre âge et votre état de santé global
• Votre densité minérale osseuse (DMO), mesurée par une ostéodensitométrie (un examen indolore, rapide et essentiel pour poser le diagnostic)

En cas de risque identifié, plusieurs leviers existent pour freiner ou prévenir l’ostéoporose :

✅ Corriger les carences

• Vitamine D, souvent en manque chez les plus de 60 ans
• Calcium, à assurer par l’alimentation (produits laitiers, légumes verts, eaux minérales riches en calcium…) et, si besoin, par des compléments

✅ Adopter une meilleure hygiène de vie

• Activité physique régulière (marche, équilibre, musculation douce)
• Arrêt du tabac
• Réduction des risques de chute (aménagement du domicile, semelles adaptées, éclairage, etc.)

✅ En cas de forme sévère

Des traitements médicamenteux peuvent être prescrits :

• Certains ralentissent la résorption osseuse
• D’autres stimulent la formation osseuse
• Et les plus récents sont des anticorps spécifiques, prescrits en fonction du profil de chaque patient

Votre médecin saura vous orienter vers la solution la plus adaptée, en fonction des résultats de votre ostéodensitométrie et de votre état général.

Comment se déroule une ostéodensitométrie ?

C’est un examen rapide et indolore, prescrit par votre médecin pour mesurer la densité de vos os.

Allongé sur une table, vous passez sous un appareil à rayons X à faible dose qui analyse généralement les hanches et le bas du dos. Vous ne sentez rien, et l’examen dure 10 à 30 minutes.

Les résultats permettent de savoir si vos os sont solides, ou s’il existe un risque d’ostéoporose. Votre médecin les utilisera pour adapter, si besoin, un traitement ou des mesures de prévention.

Comment fonctionne le remboursement de votre ostéodensitométrie

Prise en charge par la Sécurité sociale

L’ostéodensitométrie est prise en charge par la Sécurité sociale sur prescription médicale, pour les patients présentant des facteurs de risques spécifique.

Si vous remplissez ces critères, votre CPAM prendra en charge 70% sur la base du tarif fixé à 39,96€.

Prise en charge par la mutuelle

Il vous restera donc a minima un reste à charge des 30% restant. Pour être remboursé de ce qui ne l’a pas été par la Sécurité sociale, il vous faudra avoir une mutuelle dont les garanties couvrent ce type de frais.

Pour un premier examen

Chez des individus de tous âges et sexes confondus, la prise en charge est assurée dans les cas suivants :

• En présence d'une maladie ou d'un traitement pouvant potentiellement induire l'ostéoporose, comme une hyperthyroïdie non traitée en évolution ou une corticothérapie de plus de trois mois.
• En cas d'antécédent de fracture diagnostiquée par radiographie, sans traumatisme majeur associé.

Pour un premier examen chez une femme ménopausée

Si elle présente des facteurs de risque, la prise en charge est accordée dans les situations suivantes :

• Antécédent de fracture de la hanche ou du col du fémur chez un parent du premier degré.
• Indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 19 kg/m².
• Ménopause précoce survenue avant l'âge de 40 ans.
• Traitement continu par cortisone pendant au moins trois mois consécutifs.

Dans quels cas une ostéodensitométrie n’est-elle pas remboursée ?

Les remboursements de la Sécurité sociale sont conditionnés à certains critères très précis. Vous trouverez ci-dessous les cas dans lesquels vous serez pris en charge à coup sûr. Si votre situation diffère… il est possible que vous ne soyez pas remboursé ! Vous pourrez tout de même demander son avis à votre médecin, qui saura vous répondre.