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Vente à réméré : quels sont les risques à connaître avant de se lancer ?

La vente à réméré peut être une alternative temporaire à la saisie immobilière ou au surendettement. Toutefois, celle-ci peut présenter certains risques, comme la perte du bien, endettement aggravé, clauses abusives ou surcoûts dissimulés. Il s’agit toutefois d’une solution rapide pour obtenir des liquidités tout en gardant une chance de récupérer son bien immobilier. Selon Jechange, la durée d’une vente à réméré varie généralement entre 6 mois et 5 ans, en fonction des termes définis dans le contrat.

La vente à réméré : qu’est-ce que c’est ?
Vente en réméré : définition et cadre juridique
La vente à réméré, parfois appelée vente en réméré (ou portage immobilier), est une vente avec une clause de rachat. Le vendeur cède temporairement son bien immobilier à un acquéreur (souvent un investisseur spécialisé), avec la faculté de le racheter dans un délai convenu, généralement entre 6 mois et 5 ans.
D’après la vente à réméré Code civil (articles 1659 à 1673), cette clause doit figurer dans l’acte notarié et mentionner explicitement :
- Le prix de vente ;
- La durée de la faculté de rachat ;
- Le montant de la clause de réméré.
Pendant cette période, le vendeur peut occuper le bien en versant une indemnité d’occupation.
Quand recourir à la vente à réméré ?
La vente à réméré s’adresse à des propriétaires confrontés à des blocages financiers :
- Interdiction bancaire ou fichage FICP ;
- Dettes fiscales ou personnelles urgentes ;
- Saisie immobilière imminente.
Elle permet de débloquer des fonds en urgence, là où un prêt classique est inaccessible. Contrairement à la vente à terme, la propriété est transférée immédiatement à l’acheteur, mais le vendeur conserve un droit de rachat prioritaire.
Vente en réméré : définition pratique et promesses
La vente en réméré est souvent présentée comme une bouée de sauvetage, permettant :
- De conserver son logement temporairement ;
- D’éviter une vente judiciaire ;
- De préparer un refinancement futur.
Cependant, ces avantages apparents masquent des risques réels, qui peuvent entraîner la perte du bien ou aggraver l’endettement.

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Vente à réméré risques : les principaux dangers
L’impossibilité de racheter le bien : risque majeur
Le plus grand risque de la vente à réméré est de ne pas réussir à racheter le bien dans les délais impartis. Si le vendeur ne rembourse pas la somme convenue (souvent majorée de frais), il perd définitivement la propriété.
Ce risque est accentué si :
- Aucun financement n’est préparé en amont ;
- La situation financière du vendeur ne s’améliore pas ;
- Le contrat impose un prix de rachat excessif.
Dans ce cas, la vente à réméré se transforme en vente classique, et l’investisseur en réméré devient pleinement propriétaire.
Coût élevé de l’opération
Contrairement à une vente à terme, la vente à réméré implique de nombreux coûts indirects :
- Frais de notaire ;
- Honoraires de l’intermédiaire ou de la société de réméré immobilier ;
- Indemnités d’occupation versées chaque mois ;
- Majoration du prix de rachat (intérêts + frais de gestion).
Ces frais cumulés réduisent l’intérêt financier de l’opération, surtout si aucune solution de refinancement n’est anticipée.
Risques juridiques et abus de confiance
La vente en réméré attire parfois des opérateurs peu scrupuleux profitant de la détresse financière des vendeurs. Voici quelques dérives fréquentes :
- Contrats déséquilibrés ;
- Valeur du bien sous-évaluée ;
- Délai de rachat trop court ou flou ;
- Pressions psychologiques pour signer rapidement.
L’absence de réglementation spécifique sur les intermédiaires accentue ces risques juridiques.
💬 Vente en réméré avis : de nombreux anciens vendeurs témoignent avoir perdu leur bien faute de conseils adéquats ou de clauses trop strictes. Il est donc indispensable de bien s’informer et de se faire accompagner.

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Comment limiter les risques de la vente à réméré ?
Évaluer la valeur réelle du bien
Avant toute signature, il est essentiel de faire estimer le bien par un expert indépendant. Cela permet :
- De fixer un prix de vente cohérent ;
- D’éviter les offres abusives de certains investisseurs en réméré ;
- De défendre ses intérêts dans la négociation.
Cette évaluation évite aussi le piège de la sous-vente, où le bien est cédé bien en dessous de sa valeur réelle.
Rédiger un contrat clair et sécurisé
Le contrat de vente à réméré doit être rédigé et validé par un notaire, avec des clauses précises :
- Délai de rachat explicite (souvent 12 à 24 mois) ;
- Prix de rachat chiffré dès le départ ;
- Modalités d’occupation du bien ;
- Conditions en cas de non-rachat.
Un conseiller juridique ou un avocat en droit immobilier peut également relire l’acte et alerter sur les clauses abusives.
Pour information, la clause de réméré doit toujours être rédigée en faveur du vendeur, avec des marges de rachat raisonnables.
Construire une stratégie de rachat viable
La réussite d’une vente à réméré dépend d’un plan de rachat réaliste :
- Regroupement de crédits une fois la situation stabilisée ;
- Vente d’un autre bien ;
- Aide familiale ou levée de fonds ;
- Réinsertion professionnelle pour améliorer la solvabilité.
Il est déconseillé de se lancer dans une vente à réméré sans savoir comment l’on pourra racheter le bien. Une projection sur 12 à 24 mois est indispensable.
En parallèle, il est utile d’examiner d'autres dispositifs, comme la vente à terme. Celle-ci peut convenir si l’on ne souhaite pas racheter le bien, bien qu’elle comporte aussi ses propres risques.
Vos questions fréquentes
Est-il possible d'investir dans un bien immobilier en réméré ?
Oui, il est tout à fait possible d’investir dans un bien immobilier en réméré. Ce type d’investissement permet à l’acheteur d’acquérir un bien à prix décoté tout en percevant une indemnité d’occupation. Cependant, l’investisseur doit respecter la clause de rachat prévue dans le contrat. Si le vendeur ne rachète pas le bien à temps, l’investisseur en devient pleinement propriétaire. C’est une opération rentable, mais encadrée légalement.
Quels sont les risques d'une vente à terme ?
Les principaux risques d'une vente à terme visent l’insolvabilité de l’acheteur, particulièrement en cas de paiement échelonné. Le vendeur peut aussi perdre l’usage du bien sans garantie de paiement complet. En cas de décès de l’acheteur, ses héritiers peuvent refuser le contrat. Des retards de paiement ou litiges juridiques peuvent également survenir. Il est donc primordial de bien sécuriser le contrat.

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