
L'usufruit de SCPI : guide complet pour investisseurs
L’usufruit de SCPI, c’est la solution idéale pour les retraités qui veulent toucher des loyers sans gérer un bien. Un placement malin, rentable, et souvent exonéré d’IFI.
Hériter ne signifie pas toujours recevoir une maison ou un joli compte en banque. Parfois, cela rime avec charges, crédits et dettes. À la disparition d'un proche, il n'est pas rare de devoir faire face à des dettes laissées derrière lui : crédits à la consommation, emprunts immobiliers, découverts bancaires... Tout cela fait partie de la succession.
Ce que beaucoup ignorent, c'est que les héritiers deviennent responsables de ces dettes s'ils acceptent la succession. En 2021, selon l'INSEE, près de 15% des successions sont refusées, souvent à cause d'un passif financier trop important ou d'un héritage « à perte ».
Parfois, le patrimoine laissé ressemble plus à un casse-tête qu'à un trésor. Entre crédits non remboursés, charges courantes et frais de succession, il n'est pas rare de voir un héritage coûter plus qu'il ne rapporte.
En France, plus de 180 000 successions sont refusées chaque année, selon les chiffres du ministère de la Justice. La raison principale ? Un passif supérieur à l'actif. Dans ces cas-là, accepter la succession revient à hériter de soucis financiers.
À l'approche de la retraite, il est normal de vouloir éviter une situation financière délicate. Près de 60% des Français de plus de 60 ans redoutent une baisse de revenus. Les dépenses ne diminuent pourtant pas : logement, santé, aide aux proches... Les charges restent, voire augmentent.
Un patrimoine mal préparé peut entraîner des tensions familiales durables : désaccords entre frères et sœurs, déséquilibres de partage, décisions floues. En France, un tiers des Français a déjà été confronté à un différend lors d'un héritage.
Un testament bien rédigé, une assurance vie correctement structurée, ou une donation organisée de son vivant permettent d'éviter bien des malentendus.
En France, chaque parent peut transmettre jusqu'à 100 000 € par enfant tous les 15 ans, en franchise d'impôt. Cela permet de soutenir ses proches au bon moment tout en anticipant une succession plus légère.
Accepter une succession "pure et simple", c'est dire oui à tout : aux biens comme aux dettes. Vous devenez propriétaire de l'ensemble du patrimoine du défunt, sans limites. Mais s'il y a des crédits non remboursés ou un passif caché, vous en êtes aussi responsable sur votre patrimoine personnel.
Accepter sans vérification, c'est risquer de payer des dettes avec ses propres économies. À la retraite, chaque euro compte. Avant de signer, demandez une déclaration d'inventaire au notaire.
Cette option agit comme un filet de sécurité. Vous acceptez l'héritage, mais à condition de ne pas payer les dettes au-delà de ce que vaut le patrimoine reçu. Vous ne puisez jamais dans vos propres économies pour rembourser les dettes du défunt.
En 2022, plus de 24 000 successions ont été acceptées à concurrence de l'actif net. Cette option est idéale quand on n'est pas sûr du contenu de l'héritage. Un inventaire complet est réalisé, permettant d'avoir une vision précise des biens et des dettes.
Renoncer à une succession revient à refuser intégralement l'héritage : aucun bien, aucun souvenir matériel et surtout, aucune dette. C'est une décision radicale, particulièrement judicieuse si le passif dépasse largement les actifs.
Ce choix vous libère de toute obligation liée à la succession. Vous n'avez rien à régler, même si les créanciers se manifestent. La renonciation doit être faite officiellement devant le greffe du tribunal judiciaire compétent.
Non, il n'est pas possible de cumuler plusieurs choix. La loi impose à chaque héritier de se positionner de manière exclusive : soit accepter purement et simplement, soit accepter à concurrence de l'actif net, soit renoncer totalement. Une fois la décision prise, elle devient généralement irrévocable.
Le délai de réflexion peut aller jusqu'à quatre mois après l'ouverture de la succession. Passé ce délai, les créanciers peuvent vous mettre en demeure de vous décider sous deux mois (article 771 du Code civil).
Refuser une succession nécessite une procédure précise. Tout se passe auprès du greffe du tribunal judiciaire du lieu d'ouverture de la succession (dernier domicile du défunt).
La renonciation se fait par écrit en remplissant un formulaire officiel (cerfa n° 14037*02) à déposer avec les pièces justificatives demandées. Ce document a une valeur juridique qui acte votre refus d'hériter.
Ces démarches peuvent être effectuées seul, mais un accompagnement par un notaire peut être rassurant pour analyser l'actif, le passif, et vous orienter vers la meilleure solution.
Pour que votre refus soit officiel, vous devez rassembler plusieurs documents :
Le dossier complet peut être déposé en personne ou envoyé par courrier recommandé avec accusé de réception au greffe.
Dans toute succession, le notaire joue un rôle central. Il établit les documents indispensables, dresse l'inventaire du patrimoine, et conseille les héritiers sur leurs options.
Il assure l'équité dans la répartition des biens et veille au respect des délais légaux. Le notaire analyse chaque situation pour vous orienter selon vos intérêts, éviter les pièges comme les dettes cachées, et calculer les droits de succession.
En effectuant les formalités officielles, il vous évite les erreurs irréversibles souvent commises par méconnaissance, apportant une véritable sécurité juridique.
La loi accorde quatre mois après le décès pour prendre votre décision (article 771 du Code civil). Durant cette période, vous pouvez réfléchir, demander un inventaire, ou simplement prendre le temps du deuil.
Passé ce délai, si vous ne vous êtes pas prononcé, un créancier, un autre héritier ou le notaire peut vous mettre en demeure de choisir. Vous disposez alors de deux mois supplémentaires pour répondre.
Sans réponse, vous êtes considéré comme acceptant purement et simplement la succession, héritant de tout, y compris des dettes. Si votre situation est complexe, vous pouvez demander un délai supplémentaire au juge, jusqu'à dix mois au total.
Le silence n'est pas une protection. Après quatre mois d'inaction, puis deux mois supplémentaires suite à une mise en demeure, vous êtes considéré comme ayant accepté la succession purement et simplement, devenant responsable des biens comme des dettes.
Le silence vaut engagement, parfois lourd quand les dettes dépassent les actifs. Il est crucial de ne pas "laisser couler", même en période émotionnelle difficile.
Passé le délai initial, vous pouvez encore refuser tant qu'aucun acte d'acceptation n'a été posé. Si vous n'avez pas vidé un compte, vendu un bien, ou payé des dettes, votre droit de renonciation persiste. Attention aux gestes anodins qui peuvent être considérés comme une acceptation tacite.
Après mise en demeure, vous disposez de deux mois pour décider. Au-delà, vous risquez d'être automatiquement considéré comme acceptant. Pour obtenir plus de temps, vous pouvez demander un délai complémentaire au juge avec un motif sérieux.
En principe, la renonciation est irrévocable. Une fois votre refus officialisé, il est impossible de revenir en arrière, sauf exceptions rares.
La première exception concerne le cas où des héritiers plus proches dans l'ordre successoral ont également renoncé. Si personne ne prend la relève, vous pouvez reprendre votre place dans la succession, à condition qu'aucun autre héritier n'ait accepté entre-temps et qu'aucun partage n'ait été effectué.
La seconde exception est le vice de consentement. Si vous prouvez avoir renoncé sous la pression d'une erreur, d'un mensonge ou d'un oubli grave (comme la dissimulation d'un bien important), un recours est possible auprès du juge, mais cette démarche complexe nécessite des arguments solides.
Si la personne a renoncé parce qu'elle a été trompée, intimidée ou mal informée, elle peut demander l'annulation de la renonciation (article 1130 du Code civil) avec preuves à l'appui.
Un renonçant peut également reprendre sa place lorsque tous les héritiers plus proches ont aussi refusé et que la succession n'a pas encore été attribuée à l'État ou partagée, à condition qu'aucun autre héritier n'ait accepté entre-temps.
Les frais successoraux peuvent peser lourd. Les frais de notaire représentent entre 1% et 2,5% de la valeur brute de la succession, auxquels s'ajoutent les droits de succession selon le lien de parenté et la valeur des biens.
Pour une acceptation à concurrence de l'actif net, comptez environ 600 à 1 000 € pour les frais d'inventaire, de greffe et les publications obligatoires. Même une renonciation, gratuite si effectuée seul, peut coûter entre 100 € et 300 € avec un accompagnement notarial.
Refuser une succession n'efface pas les donations antérieures reçues du défunt. Une donation, surtout récente (moins de 15 ans), peut encore impacter vos obligations.
Le fisc ou d'autres héritiers peuvent demander que la donation soit "réintégrée" dans le calcul successoral. On peut vous réclamer une réduction de votre part, voire le remboursement partiel ou total si cette donation porte atteinte à la réserve héréditaire.
Si vous avez bénéficié d'avantages fiscaux lors d'une donation, le Trésor public peut exiger un redressement fiscal si la renonciation modifie l
Lorsqu'une succession est refusée par tous les héritiers potentiels, l'État devient le dernier héritier légal. La Direction nationale d'interventions domaniales (DNID) recense, gère et vend les biens laissés vacants, conservant le produit de la vente.
Cette appropriation n'est pas immédiate. La procédure passe par des vérifications, des appels aux héritiers potentiels, et parfois une mise en attente de plusieurs années. Environ 6 000 dossiers de successions vacantes sont ouverts chaque année.
Des héritiers peuvent encore se manifester, mais doivent agir dans un délai maximum de 30 ans après l'ouverture de la succession (article 780 du Code civil). Au-delà, les biens deviennent propriété définitive de l'État.
Si tous les héritiers légaux renoncent, la succession suit l'ordre successoral prévu par la loi. Si personne jusqu'au sixième degré de parenté n'accepte, l'héritage est transmis à l'État comme succession vacante.
Le traitement des dettes dépend de votre choix successoral :
Les créanciers se tournent vers les autres héritiers ou, en dernier recours, vers l'État. Demandez un état du passif successoral au notaire avant toute décision.
Votre renonciation entraîne la réattribution de votre part aux autres héritiers selon l'ordre légal de succession. Cela peut créer des tensions familiales si votre décision est perçue comme un abandon ou une mise en difficulté.
Pour les enfants mineurs, vous devez engager une procédure spécifique avec l'autorisation du juge pour renoncer en leur nom, sous peine qu'ils deviennent héritiers à votre place.
Rester silencieux n'est pas une protection. Sans réponse de votre part après les délais légaux, vous êtes considéré comme acceptant la succession purement et simplement, avec toutes les responsabilités associées.
Prendre une décision dans un moment chargé d'émotions est risqué. Accepter trop vite peut vous retrouver avec des dettes à rembourser ou des biens difficiles à gérer. Un conseil avisé permet d'éviter les erreurs irréversibles.
Une fois acceptée, une succession devient presque toujours irrévocable. Même des actions anodines comme vider une maison ou accéder à un compte bancaire peuvent être considérées comme une acceptation tacite, vous engageant légalement.
Votre refus ne fait pas disparaître la succession. Vos enfants peuvent devenir héritiers à votre place et se retrouver face aux mêmes dettes, parfois sans les connaissances nécessaires pour les gérer.
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