
Donation au dernier vivant : mode d’emploi pour protéger son conjoint et optimiser sa succession
Faire une donation avec 1/4 pleine propriété 3/4 usufruit c'est possible ! On vous explique tout !
Lorsque l’un des époux décède, il est courant que son conjoint survivant devienne quasi-usufruitier sur une partie de ses biens. Cette notion, proche de celle d’usufruit, revêt des particularités qu’il est parfois difficile de comprendre. Pour vous aider à démêler le vrai du faux, on fait le point sur cette notion rarement connue.
L’usufruit « classique » permet à une personne d’utiliser un bien qui ne se consomme pas par l’usage. Par exemple : vous occupez une maison dont vous avez l’usufruit, mais à votre décès, elle revient intacte aux nus-propriétaires (souvent vos enfants).
Le quasi-usufruit, lui, concerne des biens qui disparaissent lorsqu’on les utilise. Si vous héritez en quasi-usufruit de 100 000 €, vous pouvez dépenser ou investir cette somme comme bon vous semble. Mais vos héritiers disposeront alors d’une créance de restitution équivalente, inscrite dans la succession.
👉 Retenez la métaphore :
Le quasi-usufruit s’applique principalement aux sommes d’argent et valeurs mobilières.
Quelques exemples concrets :
👉 Concrètement, tout ce qui peut être « consommé » ou dépensé entre dans le champ du quasi-usufruit.
Lorsqu’un quasi-usufruit prend fin (généralement au décès de l’usufruitier), les nus-propriétaires ne récupèrent pas les biens utilisés, mais une créance de restitution.
Exemple :
Cette créance est inscrite dans l’actif de la succession et peut réduire la base imposable des héritiers. C’est un point fiscal stratégique.
Dans la pratique, il est vivement conseillé de rédiger une convention de quasi-usufruit. Ce document fixe les droits de chacun et sécurise les nus-propriétaires.
Sans convention, les héritiers risquent de rencontrer des difficultés à faire valoir leur créance. Avec une convention, tout est prévu : montant, modalités de restitution, inscription éventuelle d’une garantie.
👉 Exemple courant : un notaire rédige la convention au moment du règlement de la succession pour protéger les enfants tout en laissant au conjoint survivant une liberté d’utilisation.
Le quasi-usufruit a des impacts fiscaux importants, notamment en matière de succession :
Prenons deux cas concrets pour mieux illustrer.
Pierre décède et laisse à sa femme Jeanne l’usufruit de 200 000 € présents sur ses comptes bancaires. Jeanne peut utiliser librement cette somme pour ses besoins. Au moment de son décès, leurs deux enfants disposent d’une créance de 200 000 € sur sa succession. Ils récupèrent donc leur part sans que leur mère ait été privée de ressources.
Jacques a deux enfants d’un premier mariage. Remarié avec Claire, il souhaite la protéger, tout en préservant les droits de ses enfants. Il organise son patrimoine de manière à ce que Claire bénéficie du quasi-usufruit sur ses liquidités. Elle en dispose librement, mais au moment de son décès, les enfants héritent d’une créance équivalente. Ainsi, chacun est respecté : Claire est protégée, les enfants ne sont pas lésés.
Le quasi-usufruit est un outil puissant pour :
Avec Skarlett, vous bénéficiez d’un accompagnement spécialisé : rédaction de conventions, conseils fiscaux, sécurisation de vos héritiers.
Le quasi-usufruit est un outil puissant, mais il comporte des risques :
👉 La précaution essentielle est de sécuriser les droits des nus-propriétaires via une convention et de se faire accompagner par un professionnel.
Vos questions fréquentes
Qu’est-ce qui change pour moi entre usufruit et quasi-usufruit ?
L’usufruit classique concerne des biens comme une maison : vous pouvez l’habiter ou en percevoir les loyers, mais vous devez la rendre intacte aux héritiers. Le quasi-usufruit, lui, concerne surtout l’argent et les placements : vous pouvez les utiliser librement, mais vos héritiers auront une créance équivalente sur votre succession.
Si j’utilise tout l’argent, que se passe-t-il pour mes enfants ?
Vos enfants (nus-propriétaires) n’auront pas le même argent, mais une créance de restitution. Concrètement, cela veut dire qu’ils récupéreront la valeur utilisée, prélevée sur votre succession. Si la succession ne suffit pas, le risque est qu’ils ne récupèrent pas la totalité. D’où l’importance de prévoir une convention et des garanties.
Dois-je déclarer les sommes placées en quasi-usufruit à l’IFI ?
Oui. Comme pour l’usufruit classique, c’est l’usufruitier (vous) qui déclare les biens à l’IFI. Le nu-propriétaire n’a pas à les déclarer tant que l’usufruit existe.
Le quasi-usufruit me permet-il de protéger mon conjoint ?
Oui, c’est même l’un de ses principaux intérêts. Par exemple, si vous décédez et laissez à votre conjoint l’usufruit de vos liquidités, il peut les utiliser librement pour maintenir son niveau de vie. Au décès du conjoint, vos enfants récupèrent une créance équivalente, ce qui évite de les léser.
Est-ce que le fisc peut taxer deux fois la même somme ?
C’est un risque si rien n’est prévu. Mal rédigé, un quasi-usufruit peut créer une double imposition (notamment avec une assurance-vie). La convention permet d’éviter ce problème, en fixant clairement la dette de restitution.
Que se passe-t-il si je place l’argent en quasi-usufruit sur un compte à mon nom ?
Vous en avez la libre disposition, mais vos héritiers devront pouvoir prouver le montant initial. Sans convention, c’est souvent difficile. Un écrit notarié est fortement conseillé.
Est-ce que je peux prévoir une indexation (par exemple pour l’inflation) ?
Oui, c’est même recommandé. On peut prévoir que la créance de restitution sera revalorisée. Exemple : une somme de 100 000 € en quasi-usufruit peut devenir 120 000 € dix ans plus tard si l’on applique une indexation. Cela protège vos héritiers.
Quels sont les risques principaux du quasi-usufruit ?
Ces risques se gèrent en prévoyant une convention et un suivi avec un notaire ou un courtier comme Skarlett.
Le quasi-usufruit est-il adapté si j’ai une famille recomposée ?
Absolument. C’est même une solution souvent utilisée. Elle permet de protéger le nouveau conjoint (usufruitier) sans déshériter les enfants du premier mariage (nus-propriétaires).
Dois-je obligatoirement passer par un notaire ?
Ce n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé. Sans convention notariée, vos héritiers risquent de devoir prouver eux-mêmes l’existence de la créance, ce qui est source de conflits. Le notaire ou un courtier comme Skarlett peut vous aider à sécuriser l’opération.
À quel moment faut-il mettre en place une convention de quasi-usufruit ?
Idéalement dès la mise en place du démembrement (donation, succession, clause d’assurance-vie). Mais il est encore possible d’en établir une après coup, tant que les parties sont d’accord.
Je veux les clés pour une retraite dorée !
En vous inscrivant, vous acceptez notre politique de confidentialité.