Comment financer mon entrée en établissement spécialisé (résidence senior, maison de retraite, ehpad) ?

La rédaction de Skarlett
12 avril 2024
7 minutes de lecture

Vous réfléchissez à votre entrée en établissement spécialisé pour qu’on soit au petit soin avec vous, mais vous hésitez à cause d’un budget trop serré ? Pas de panique, nous sommes là pour éclairer votre lanterne : voici le guide du financement de mon entrée en établissement spécialisé, et toutes nos astuces pour profiter sans inquiétudes !

groupe de retraités qui discutent

Les différents types d’hébergement pour les jeunes de plus de 60 ans

Mais avant de savoir comment les financer, encore faudrait-il pouvoir être sûr de les différencier : résidence senior, maison de retraite et EHPAD… Quelle différence ? Rapide tour d’horizon de ces différentes solutions : 

La résidence senior

Pour qui ?

Les résidences seniors proposent des ensembles de logements conçus pour favoriser les rencontres sociales, mais ayant l’avantage d’apporter un ensemble de services qui vous faciliteront la vie : aides ménagères, restauration, surveillance, animation… Mais attention, ce sont des logements indépendants non médicalisés.

Quelle fourchette de prix ?

Le prix varie d’une région à l’autre, en fonction de la taille du logement, du standing de la résidence ou encore des services à la carte.

Il est décomposé en deux parties, le loyer et les services annexes. Pour vous donner une idée du tarif médian, on l’estime de 1400€ par mois en Île-de-France, à 1100€ en PACA ou encore 930€ en Bretagne…

La maison de retraite 

Pour qui ?

À la différence de la résidence séniors, en maison de retraite, tout le monde est hébergé dans le même bâtiment, chacun sa chambre. Elles s’adressent tout de même à des séniors ayant davantage de difficulté au quotidien et quelques besoins médicaux.

Quelle fourchette de prix ?

Les prix des maisons de retraite varient beaucoup d’une région à l’autre.

Dans les secteurs géographiques les moins chers, le prix mensuel médian tourne entre 1600€ et 1700€. Dans les Hauts-de-Seine, le tarif mensuel médian atteint 3 200€.

L’EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes)

Pour qui ?

On la confond avec les maisons de retraite, mais c’est finalement sa version plus médicalisée, pour les personnes en situation de dépendance ou atteints de pathologies exigeant des soins médicaux réguliers ainsi qu'une surveillance continue.

Quelle fourchette de prix ?

Comme pour les autres solutions, le coût varie d’une région à une autre. On estime le coût moyen d’un mois dans une maison de retraite médicalisée en France à environ 2000 à 4000 euros.

Les résidences autonomie

Pour qui ?

Les MARPA (maisons d’accueil et résidences pour l’autonomie) sont des structures à but non lucratif offrant un cadre de vie aux personnes âgées autonomes et isolées en milieu rural. Environ 200 MARPA sont présentes dans 70 départements, principalement situées en zone rurale ou en périphérie urbaine.

Ce sont donc des résidences séniors conventionnées par l’État, leurs coûts sont moindres et les résidents peuvent bénéficier des aides au logement et de l’ASH (aide sociale à l’hébergement). Pour y entrer, il faut suivre un certain nombre de critères : critères sociaux, avoir plus de 60 ans et une perte d’autonomie limitée.

Quelle fourchette de prix ?

Leurs prix varient en fonction des territoires mais on estime le prix médian d’un studio avec cuisine isolée à 650€ et d’un deux-pièces à 800€ approximativement.


Évidemment, ceci est une présentation assez rapide, mais pas d’affolement, si vous en êtes au stade du choix entre les structures et que vous voulez rentrer dans le détail, nous vous avons concocté un article spécialement sur le sujet.

Bon à savoir

Une alternative à la résidence sénior peut être la famille d'accueil pour personnes âgées, qui coûte approximativement 1000€ par mois. Vous pouvez trouver plus d’information sur le site gouvernemental.

Mais comment faire pour payer mon hébergement spécialisé avec ma retraite ?

Investir dans un déménagement et un nouveau logement à la retraite est, en effet, une décision qui s’avère coûteuse. Mais, étant parfois nécessaire pour continuer à profiter de la vie en toute sécurité, il existe des aides et des solutions pour vous aider à supporter ce coût.

Les aides de l’État pour payer votre hébergement

Pour vous aider à garder votre autonomie en toute sécurité, l’État a mis en place un certain nombre d’aides. 

Les aides des caisses de retraite

Les caisses de retraite mettent en place une politique d'action sociale visant à prévenir la perte d'autonomie chez les jeunes de plus de 60 ans. Leurs services comprennent :

  • Fournir des informations et des conseils pour aider les retraités à bien vivre leur retraite.
  • Organiser des programmes d'actions collectives de prévention, comme des ateliers sur l'équilibre, la nutrition ou la préservation de la mémoire.
  • Offrir un soutien renforcé aux retraités confrontés à des situations difficiles, comme le deuil ou le retour à domicile après une hospitalisation, ainsi qu'à ceux qui rencontrent des obstacles dans la réalisation des tâches quotidiennes chez eux.

Que vous soyez salarié, fonctionnaire ou professionnel libéral, vous êtes le plus souvent affilié à plusieurs régimes de retraite. Vous pouvez retrouver de quelle caisse vous dépendez et quels aides sont proposés sur le site info retraite.

L’aide sociale à l’hébergement (ASH) et les aides personnalisées au logement (APL) - allocation de logement sociale (ALS)

Beaucoup de terminologie compliquée, mais c’est assez simple finalement : les APL (aide personnalisée au logement) sont versées exclusivement pour les logements conventionnés, tandis que les ALS (allocation de logement sociale) sont octroyés dans les autres cas.

Vous pouvez en bénéficier si vous êtes locataires, dans certains cas particuliers de propriété ou hébergé chez des accueillants familiaux agréés par le conseil départemental, vous pouvez effectuer une simulation sur le site de la CAF.


En ce qui concerne l’aide sociale à l’hébergement (ASH), elle peut être demandée au conseil départemental qui verse cette aide aux personnes dont les ressources sont insuffisantes pour couvrir les frais d'hébergement en établissement. 

Il paye la différence entre le montant de la facture de l'établissement et la contribution de la personne, voire de ses proches responsables financiers.

Quels critères ?

Pour bénéficier de l’ASH (aide sociale à l'hébergement), il faut : avoir plus de 65 ans (ou plus de 60 ans si l’on est reconnu inapte au travail), résider en France, avoir des ressources inférieures au montant des frais d'hébergement.

Elle peut être accordée pour un hébergement :

  • en résidence-autonomie
  • en EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes),
  • en USLD (unité de soins de longue durée).

Bon à savoir

Si vous hésitez et que vous êtes toujours autonome et en pleine forme, il existe des aides de l’État pour aménager votre résidence pour vous faciliter la vie : Ma Prime Adapt' ou encore l’allocation personnalisée d'autonomie (Apa).

Les réductions d’impôts 

En plus des aides au logement, il est possible de bénéficier d’une réduction fiscale lorsque vous vivez en EHPAD ou en résidence autonomie.

La réduction d'impôt prend en compte les dépenses engagées l'année précédant la déclaration. Elle se calcule sur 25% des frais de dépendance et d'hébergement avec un plafond de 10000€, ce qui signifie que vous pouvez bénéficier d’une réduction allant jusqu’à 2500 € sur vos impôts.

Les idées de Skarlett

Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ! Skarlett est là pour vous faciliter la vie et vous proposer des idées pour que vous puissiez vivre vos projets en toute sérénité !

Vendre votre bien immobilier 

Environ 70% des plus de 60 ans sont propriétaires, si c’est votre cas, voilà une opportunité intéressante ! Pour financer votre entrée en hébergement spécialisé, la vente de votre maison ou appartement peut être une solution. Vous pouvez retrouver toutes nos astuces pour vendre votre bien plus rapidement dans cet article.

Mettre votre bien en location

Peut-être, voulez-vous léguer ce bien à vos enfants ? Ou tout simplement, vous ne souhaitez pas vendre ? Eh bien, il existe une solution : le mettre en location pour percevoir l’argent des loyers et s’en servir pour payer votre hébergement. De cette façon, nul besoin de vendre et si le montant du loyer perçu ne couvre pas la différence, vous pouvez demander l’ASH pour payer le complément.

La vente en viager libre

Pour financer votre entrée en établissement spécialisé, la vente en viager libre pourrait être une alternative intéressante. Le principe ? Vous vendez votre maison mais au lieu de percevoir toute la somme d’un coup, vous recevez d’abord un bouquet (non de fleurs, mais d’euros) puis une rente mensuelle pour le reste de votre vie. Non seulement ces dits paiements sont revalorisés chaque année sur l’inflation, mais en plus vous vous épargnez la gestion immobilière de la mise en location de votre bien, compromis intéressant n’est-il pas ?

Cela va sans dire, en vendant, vous vous soulagez de toutes les obligations d’un propriétaire : vous n’aurez plus ni taxe foncière et ni travaux potentiels à payer !

Dans la vente en viager libre, et à l’inverse du viager occupé, vous libérez le bien et l’acheteur peut y vivre ou le louer à sa guise.

Bon à savoir

Vos enfants et petits-enfants n’ont pas seulement l’obligation morale de vous aider, mais aussi légale, c’est l’obligation alimentaire encadrée par le Code civil (articles 203 à 211). En fonction de leur revenu, ils sont donc tenus de vous aider à financer vos besoins, qu’ils soient alimentaires ou médicaux : plus d’infos dans cet article.

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