Comment l’assurance vie fait-elle sauter les verrous de la succession (et des impôts) ?
L'assurance-vie, bien plus qu'un produit d'épargne, facilite la transmission de patrimoine tout en offrant des avantages fiscaux pour protéger ses proches.
Préparer sa succession… en voilà une occupation peu attrayante ! Mais nécessaire pour ne laisser ni enfants ni conjoints ni autres bénéficiaires dans la panade !
Donation, succession légale, testament, assurance-vie, démembrement de propriété et transfert de SCI… autant de façon de préparer sa succession et de transmettre son patrimoine. À chaque situation, sa stratégie. Parmi ces options, la création d’une Société Civile Immobilière (SCI) se distingue comme une alternative intéressante à la succession classique pour la gestion et la transmission de biens immobiliers. Mais est-elle toujours le meilleur choix ?
Commençons par les fondamentaux. En France, lorsque quelqu'un décède sans avoir laissé de testament, c'est le Code civil qui détermine la répartition de son patrimoine. Les héritiers sont alors désignés selon un ordre de priorité bien établi par la loi.
En résumé, voici comment s'organise la succession :
Cette structure légale, bien qu'elle semble claire, peut parfois se révéler rigide ou inadaptée à des situations particulières. C’est là qu’intervient l’intérêt de considérer des alternatives comme la création d'une SCI.
La Société Civile Immobilière (SCI) est un outil juridique souvent utilisé pour la gestion et la transmission du patrimoine immobilier. Contrairement à une succession classique où les héritiers reçoivent directement les biens immobiliers, la SCI permet de transmettre les parts de la société qui détient ces biens. Cette structure présente de nombreux avantages, tant sur le plan fiscal que sur le plan de la gestion des biens.
Lorsqu'un bien immobilier est détenu par une SCI, ce n'est pas le bien lui-même qui est directement transmis aux héritiers en cas de décès du propriétaire, mais des parts sociales de la SCI. Ces parts représentent la propriété indirecte du bien.
Ainsi, chaque héritier devient copropriétaire de la société, et non du bien immobilier en tant que tel.
La succession classique suit les règles légales de la dévolution successorale, ce qui la rend relativement simple à mettre en œuvre. Les héritiers n'ont pas besoin de se soucier de structures juridiques complexes, car la loi définit clairement qui hérite, et comment.
Contrairement à la gestion d'une SCI, il n'y a pas de structure juridique à administrer. Les héritiers deviennent immédiatement propriétaires des biens du défunt, et ils peuvent en disposer librement (vente, location, partage, etc.).
Les héritiers reçoivent directement les biens, ce qui leur permet de les gérer individuellement selon leurs préférences. Ils ont la liberté de vendre, louer, ou occuper les biens sans avoir à consulter d'autres associés ou respecter des statuts de société.
Si plusieurs héritiers héritent d'un même bien immobilier, celui-ci entre en indivision, ce qui peut entraîner des conflits, des difficultés de gestion, et une impossibilité de vendre ou de gérer le bien sans l'accord de tous les cohéritiers.
Les droits de succession peuvent être élevés, notamment si la valeur des biens immobiliers est importante. Il n'y a pas de mécanisme d'optimisation fiscale spécifique dans le cadre d'une succession classique, à l'exception des abattements légaux standard.
La création d'une SCI permet de bénéficier d'abattements fiscaux sur les donations, renouvelables tous les 15 ans. Cela permet de réduire significativement les droits de succession. De plus, la valorisation des parts de la SCI peut inclure une décote en raison de l'absence de liquidité des parts ou de l'indivisibilité du bien, réduisant ainsi l'assiette taxable.
En détenant les biens immobiliers via une SCI, ces derniers restent dans la société, même après la transmission. Les héritiers ne reçoivent que des parts sociales, ce qui peut faciliter la gestion collective du patrimoine et éviter des ventes forcées ou non désirées. Les statuts de la SCI peuvent aussi contenir des clauses spécifiques pour protéger le patrimoine familial.
La mise en place d'une SCI engendre des frais initiaux (rédaction des statuts, frais de notaire, etc.) ainsi que des coûts récurrents de gestion (tenue d'une comptabilité, assemblées générales, etc.). Ces coûts peuvent s'accumuler et réduire les avantages fiscaux obtenus par ailleurs.
La gestion d'une SCI est plus complexe que celle d'une simple propriété en direct. Les héritiers doivent suivre les règles établies dans les statuts, et toute décision (comme la vente d'un bien) nécessite souvent un consensus. Cela peut compliquer la gestion, notamment en cas de désaccord entre les associés.
Les associés de la SCI, c'est-à-dire les héritiers, sont indéfiniment responsables des dettes de la société. Cela signifie que si la SCI rencontre des difficultés financières, les associés pourraient être tenus de payer sur leurs biens personnels, ce qui n'est pas le cas dans une succession classique.
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