
Transmission assurance vie : le guide complet pour léguer votre capital en toute sérénité
Le guide indispensable pour transmettre votre assurance vie en toute simplicité, tout en maximisant les avantages pour vos proches.


Avec le Livret A à 1,7 % et l’assurance vie autour de 2,5 %, quel placement choisir ? Ces produits répondent à des besoins différents. Ce guide vous aide, surtout si vous êtes proche de la retraite, à construire une stratégie d’épargne adaptée.

Produit d'épargne réglementé créé en 1818, le Livret A reste le placement préféré des Français avec 55 millions de détenteurs. Sa simplicité d'utilisation et sa garantie totale du capital en font un choix rassurant, particulièrement apprécié des seniors cherchant la stabilité.
Le livret A se caractérise par plusieurs atouts indéniables : ouverture gratuite dans toutes les banques, versement initial minimal de 10 €, disponibilité immédiate des fonds sans frais, et défiscalisation complète des intérêts. Le plafond est fixé à 22 950 €, hors capitalisation des intérêts.
Depuis le 1er août 2025, le taux du Livret A a chuté à 1,7 %, marquant le plus bas niveau depuis trois ans. Cette baisse représente une perte de 50 € par an sur un encours moyen de 7 077 €. Concrètement, un épargnant ayant atteint le plafond de 22 950 € ne perçoit plus que 390 € d'intérêts annuels, contre 550 € avant la baisse.
Cette diminution s'explique par le recul de l'inflation, tombée à 0,88 % sur le premier semestre 2025, et la baisse progressive des taux directeurs européens. Si le rendement réel demeure légèrement positif, le Livret A peine désormais à rivaliser avec d'autres placements.
Contrairement au livret A, l'assurance vie constitue une enveloppe d'épargne polyvalente permettant d'investir sur différents supports selon votre profil. Ce contrat se décline en deux grandes catégories de supports :
Les fonds en euros garantissent le capital investi et affichent un rendement moyen de 2,5 % à 2,6 % en 2024-2025, avec certains contrats boostés atteignant 4,65 %. Ces supports investissent principalement dans des obligations d'État et offrent une sécurité comparable au livret réglementé.
Les unités de compte (UC), composées d'actions, d'obligations privées ou de parts immobilières (SCPI), visent des rendements plus élevés mais exposent à un risque de perte en capital. Cette diversification permet d'optimiser le couple rendement-risque selon votre horizon d'investissement.
L'année 2025 marque le retour en grâce de l'assurance vie avec des performances qui dépassent nettement le Livret A. La remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne a permis aux assureurs d'investir dans des obligations mieux rémunérées, améliorant progressivement les rendements des fonds euros.
Les meilleurs contrats 2025 affichent des performances remarquables : CORUM Euro Life à 4,65 %, Ampli Mutuelle à 3,75 %, ou encore La France Mutualiste à 3,60 %. Ces chiffres témoignent d'une tendance de fond qui devrait se confirmer dans les années à venir.

Pour un placement de 20 000 € sur 10 ans, le Livret A générerait environ 3 700 € d'intérêts cumulés à taux constant, tandis qu'une assurance vie à 3 % produirait près de 6 900 €, soit 86 % de gains supplémentaires.
Le livret A bénéficie d'une exonération totale d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Aucune déclaration fiscale n'est requise, ce qui simplifie considérablement la gestion.
La fiscalité de l'assurance vie se révèle plus complexe mais devient très avantageuse après 8 ans de détention. Avant cette échéance, les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % ou au barème progressif de l'impôt.
Après 8 ans, la donne change radicalement : chaque année, vous bénéficiez d'un abattement de 4 600 € en célibataire ou 9 200 € pour un couple sur les gains retirés. Au-delà, seul un taux réduit de 7,5 % s'applique si vos versements totaux restent sous 150 000 €. Les prélèvements sociaux de 17,2 % demeurent dans tous les cas.
Les deux placements offrent une protection du capital, mais selon des mécanismes différents. Le livret A bénéficie de la garantie de l'État français, rendant toute perte impossible même en cas de faillite bancaire. Cette sécurité maximale explique son succès auprès des profils prudents.
L'assurance vie sur fonds euros garantit également le capital grâce aux provisions techniques des assureurs et au Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP), qui protège jusqu'à 70 000 € par assuré et par compagnie. Les unités de compte, en revanche, exposent à un risque de perte selon les fluctuations des marchés financiers.
Le livret A permet des retraits instantanés, à tout moment, sans frais ni pénalités. Cette liquidité totale en fait l'outil idéal pour constituer une épargne de précaution couvrant 3 à 6 mois de dépenses.
Le rachat sur assurance vie reste également possible à tout instant, mais intervient généralement sous 72 heures à quelques semaines selon les contrats. Aucun frais de rachat n'est appliqué par la majorité des assureurs, mais la fiscalité peut s'avérer pénalisante avant 8 ans. Cette contrainte incite naturellement à conserver son contrat sur le long terme pour maximiser les avantages.
Le livret A réintègre automatiquement la succession classique au décès du titulaire, avec application des droits de succession selon le lien de parenté. Les héritiers directs bénéficient d'un abattement de 100 000 € par parent, puis les taux varient de 5 % à 45 % selon le montant transmis.
L'assurance vie se démarque radicalement grâce à sa clause bénéficiaire permettant une transmission hors succession. Pour les versements effectués avant 70 ans, chaque bénéficiaire désigné profite d'un abattement personnel de 152 500 €, totalement exonéré d'impôt. Au-delà, un prélèvement de 20 % puis 31,25 % s'applique. Ainsi, trois enfants bénéficiaires peuvent recevoir jusqu'à 457 500 € sans aucune taxation, montant inenvisageable avec un livret réglementé.
Le livret A fonctionne sans aucun frais : ni à l'ouverture, ni sur les versements, ni en gestion courante, ni lors des retraits. Cette gratuité totale maximise le rendement net perçu par l'épargnant.
L'assurance vie supporte différents types de frais qui peuvent impacter la performance finale. Les frais d'entrée ou de versement, compris entre 0 % et 5 % selon les contrats, s'appliquent lors de chaque apport. Les frais de gestion annuels varient de 0,5 % à 1 % pour les fonds euros, et de 0,6 % à 2,5 % pour les unités de compte. Les contrats en ligne proposent généralement des tarifs plus compétitifs, souvent sans frais d'entrée.
Un épargnant vigilant privilégiera les contrats à frais réduits pour préserver ses gains. Sur 20 ans, la différence entre un contrat à 3,9 % de frais totaux et un autre à 1,5 % peut représenter plusieurs milliers d'euros de moins-value.
Pour sécuriser un fonds d'urgence couvrant vos dépenses imprévues (santé, équipement, aide familiale), le livret A demeure imbattable. Sa disponibilité immédiate et son absence totale de risque en font le placement naturel jusqu'au plafond de 22 950 €.
Une fois ce plafond atteint, le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) offre les mêmes conditions avec un plafond supplémentaire de 12 000 €. Au-delà, diversifier vers une assurance vie en fonds euros devient pertinent.
Pour les seniors en approche de la retraite, l'assurance vie multisupport s'impose comme l'outil de prédilection. Sa souplesse permet d'ajuster progressivement l'allocation entre fonds sécurisés et supports dynamiques selon l'évolution de votre situation.
Après 8 ans de détention, les rachats partiels programmés offrent un complément de revenus fiscalement optimisé grâce à l'abattement annuel. Un couple peut ainsi retirer jusqu'à 9 200 € de gains par an sans impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux s'appliquant.
Les personnes souhaitant transmettre un capital substantiel à leurs enfants ou petits-enfants trouveront dans l'assurance vie un outil patrimonial incomparable. La désignation libre des bénéficiaires permet d'organiser la répartition selon vos souhaits, indépendamment des règles successorales classiques.
Un senior de 65 ans peut ainsi alimenter son contrat pendant plusieurs années, sachant que chaque versement avant ses 70 ans bénéficiera du régime fiscal favorable. Cette stratégie successorale mérite d'être anticipée pour maximiser la transmission.
Lorsqu'on dispose d'un capital conséquent (héritage, vente immobilière, épargne accumulée), le plafond du livret A devient rapidement limitant. L'assurance vie permet d'investir sans limite de montant, en choisissant librement la répartition entre sécurité et performance.
Une allocation prudente pour un senior pourrait consister en 70 % de fonds euros et 30 % d'unités de compte diversifiées, visant un rendement moyen de 3 % à 4 % tout en préservant le capital.

Absolument ! Ces deux placements ne s'opposent pas mais se complètent harmonieusement dans une stratégie patrimoniale cohérente. La règle générale consiste à superposer les enveloppes selon leur liquidité et leur horizon d'investissement.
L'approche recommandée pour les seniors s'articule ainsi : conserver l'équivalent de 3 à 6 mois de dépenses sur le livret A pour faire face aux imprévus, placer l'épargne moyen terme (3 à 8 ans) sur une assurance vie en fonds euros sécurisés, et investir l'épargne long terme en assurance vie multisupport pour optimiser le rendement.
Monsieur et Madame Dupont, 67 et 65 ans, disposent de 80 000 € à placer. Voici comment Skarlett, en tant que courtier spécialisé, pourrait les accompagner :
Cette répartition assure une liquidité suffisante tout en visant un rendement global de 2,3 % à 2,8 % selon les contrats sélectionnés, nettement supérieur aux 1,7 % du seul livret réglementé.
Plusieurs pièges menacent les épargnants mal informés. Ne laissez jamais une somme importante dormir sur un compte courant non rémunéré : même le livret A, malgré sa baisse, reste préférable. Évitez de clôturer une assurance vie avant 8 ans, sauf nécessité absolue, car vous perdriez tous les avantages fiscaux accumulés.
Autre erreur fréquente : négliger la clause bénéficiaire de votre contrat. Une rédaction imprécise ou obsolète peut annuler les avantages successoraux et faire basculer le capital en succession classique. Pensez à actualiser cette clause tous les 2 à 3 ans selon l'évolution de votre situation familiale.
Cette comparaison montre qu'un couple d'épargnants réguliers gagnerait 1 146 € à 1 948 € supplémentaires en optant pour l'assurance vie plutôt que le livret réglementé sur cette période.
Pour un capital important placé à 60 ans avec retrait prévu à 75 ans :
Un parent célibataire de 68 ans souhaite transmettre 200 000 € à ses deux enfants :
Pour des montants plus importants, l'écart devient significatif : trois enfants recevraient jusqu'à 457 500 € totalement exonérés via assurance vie, contre seulement 300 000 € en succession classique.
Le taux du livret réglementé dépend mécaniquement de deux variables : l'inflation mesurée sur six mois et le taux interbancaire €STER. La Banque de France propose une révision semestrielle, en février et août.
Avec une inflation maîtrisée autour de 1 % à 1,5 % en 2025, les économistes prévoient une stabilisation du Livret A entre 1,6 % et 1,8 % dans les trimestres à venir. Aucun rebond significatif n'est attendu avant un regain d'inflation ou une remontée des taux directeurs européens.
La tendance haussière des rendements des fonds euros devrait se poursuivre progressivement. Les assureurs renouvellent leurs portefeuilles obligataires avec des titres offrant des coupons de 3 % à 4 %, améliorant mécaniquement les performances futures.
Les contrats boostés, conditionnant une partie du rendement à un investissement en unités de compte, devraient maintenir des objectifs ambitieux autour de 4 % à 4,5 % en 2026. Cette dynamique favorable repositionne l'assurance vie comme le placement de référence pour les épargnants recherchant rendement et sécurité.
Chez Skarlett, courtier indépendant spécialisé dans l'accompagnement des seniors, nous comprenons que vos priorités évoluent avec l'âge. La préservation du capital, la génération de revenus complémentaires et la transmission optimisée constituent vos préoccupations majeures.
Notre rôle consiste à vous orienter vers les solutions d'épargne et de placement les mieux adaptées à votre situation personnelle. En tant que courtier, nous ne commercialisons pas nos propres produits mais comparons objectivement les meilleures offres du marché pour vous proposer des contrats d'assurance vie performants, à frais réduits, parfaitement calibrés selon votre profil de risque.
Notre méthodologie repose sur une écoute attentive de vos objectifs et une analyse approfondie de votre situation patrimoniale. Nous prenons le temps d'expliquer clairement les mécanismes, sans jargon technique, pour que vous compreniez réellement où va votre argent.
Que vous souhaitiez simplement sécuriser votre épargne de précaution, préparer un complément de revenus pour votre retraite, ou organiser la transmission de votre patrimoine à vos enfants, nos conseillers vous accompagnent avec pédagogie et transparence. Un suivi régulier permet d'ajuster votre stratégie selon l'évolution des marchés et de votre situation personnelle.
Vos questions fréquentes
Où placer son argent quand le livret A est plein ?
Après 22 950 €, vous pouvez continuer avec le LDDS (plafond 12 000 €) ou privilégier l’assurance vie en fonds euros (rendement 2,5-3 %). Pour plus de performance : PEA pour les actions ou SCPI pour l’immobilier (4-5 %).
Quel est le meilleur placement, assurance vie ou livret A ?
Le livret A est idéal pour l’épargne de précaution. L’assurance vie convient aux projets long terme et à la transmission. Les seniors peuvent combiner les deux : livret A pour la sécurité, assurance vie pour faire croître le reste.
Est-ce qu'on gagne de l'argent avec une assurance vie ?
Oui, selon le support choisi. Fonds euros : capital garanti, 2,5-3 % de rendement. Unités de compte : rendement potentiel 5-7 %, mais plus risqué. Avantages fiscaux optimaux après 8 ans.
Quelle est la règle des 3 ans pour l'assurance vie ?
Il n’y a pas de règle officielle. On conseille souvent d’attendre 3 à 4 ans pour laisser croître les intérêts. Fiscalité clé : avant 8 ans, PFU 30 %; après 8 ans, abattement annuel et taux réduit à 7,5 %.


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