- Skarlett
- epargne-placement
- meilleur-placement-senior
- assurance-vie-ou-per
Assurance vie ou PER : lequel maximise votre patrimoine à la retraite ?


Vous approchez de la retraite — ou y êtes déjà — et vous vous demandez s’il vaut mieux privilégier l’assurance vie ou le PER pour sécuriser vos revenus et protéger vos proches. Bonne nouvelle : ces deux placements ne s’opposent pas, ils se complètent ! Ce guide vous aide à comprendre lequel répond à chaque besoin après 60 ans, et surtout comment les combiner intelligemment pour optimiser fiscalité, liquidité et transmission.

Deux outils d'épargne aux missions distinctes
Le PER : une épargne ciblée pour sécuriser vos revenus futurs
Le Plan d'Épargne Retraite fonctionne comme un tunnel d'épargne. Vous y versez de l'argent pendant votre vie active ou en début de retraite, et ces sommes restent bloquées jusqu'à votre départ définitif en retraite. En contrepartie de cette immobilisation, l'État vous offre une réduction d'impôt immédiate.
Comment ça marche ?
Chaque euro versé réduit votre revenu imposable dans la limite d'un plafond annuel (10 % de vos revenus professionnels, plafonné à 35 194 € en 2024). Si vous êtes imposé à 30 %, un versement de 10 000 € vous fait économiser 3 000 € d'impôt l'année même.
Au moment de votre retraite, vous récupérez votre épargne soit en capital unique, soit en rente viagère mensuelle qui complète votre pension. Cette clôture automatique du PER intervient au moment prévu, mais vous gardez le contrôle sur les modalités de sortie.
La vocation du PER reste claire : préparer spécifiquement votre retraite en réduisant vos impôts aujourd'hui.
L'assurance vie : la polyvalence au service de tous vos projets
L'assurance vie représente le placement préféré des Français pour de bonnes raisons. Cette enveloppe fiscale vous permet d'épargner sans contrainte de durée, de retirer votre argent à tout moment, et de transmettre un capital dans des conditions fiscales exceptionnelles.
Concrètement, vous versez librement sur votre contrat, votre épargne est investie selon votre profil (fonds en euros sécurisés, unités de compte plus dynamiques), et vous récupérez tout ou partie quand bon vous semble. Pas de tunnel, pas de blocage.
L'assurance vie sert à financer n'importe quel projet : travaux dans la maison, aide aux enfants ou petits-enfants, complément de revenus via des rachats programmés, constitution d'une réserve pour la dépendance. Et surtout, elle excelle pour transmettre votre patrimoine à vos bénéficiaires avec une fiscalité allégée.
Après huit ans de détention, la fiscalité devient particulièrement attractive sur les rachats, avec un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple. L'assurance vie demeure ainsi un pilier de votre stratégie d'épargne.

Votre avenir, protégé et valorisé
Les trois différences majeures qui changent tout
Disponibilité de votre capital : la vraie ligne de fracture
- Sur l'assurance vie, vous restez maître de votre argent à 100 %. Besoin de 5 000 € pour aider un enfant ? Un rachat partiel suffit. Envie de tout récupérer ? C'est possible également, sans justification ni pénalité.
- Sur le PER, votre épargne se bloque jusqu'à la retraite. Des cas de déblocage anticipé existent (achat de votre résidence principale, décès du conjoint, invalidité, surendettement, fin de droits au chômage), mais ils restent limités. Impossible de puiser dedans pour financer les études d'un petit-fils ou des travaux imprévus.
Cette différence de liquidité détermine souvent le choix. Si vous souhaitez conserver une réserve d'argent mobilisable rapidement, l'assurance vie s'impose naturellement.
Fiscalité : l'avantage à l'entrée contre l'avantage à la sortie
La différence fiscale entre ces deux placements structure toute votre stratégie patrimoniale.
Le PER vous récompense à l'entrée. Vos versements diminuent directement votre base imposable. Un senior encore en activité avec un TMI de 30 % qui verse 15 000 € économise immédiatement 4 500 € d'impôt. L'effet levier fiscal se révèle puissant.
En revanche, à la sortie, cette fiscalité revient. Si vous optez pour un capital, la part correspondant aux versements déduits sera imposée comme un salaire (donc selon votre TMI à la retraite). Les gains, eux, supportent le prélèvement forfaitaire unique. Si vous choisissez la rente, elle sera imposée comme une pension après un abattement de 10 %.
L'assurance vie fonctionne à l'inverse. Aucun avantage fiscal lors des versements. Mais la magie opère après huit ans de détention. Les retraits bénéficient d'une imposition réduite à 7,5 % (pour les contrats de moins de 150 000 € de versements), après déduction de l'abattement annuel.
Exemple concret : Vous retirez 15 000 € de gains sur votre contrat de plus de 8 ans. En couple, les 9 200 € d'abattement réduisent l'assiette taxable à 5 800 €. L'impôt ne porte que sur cette somme, soit 435 € (7,5 %), auquel s'ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %.
Pour approfondir les subtilités fiscales, le site économie.gouv.fr détaille le fonctionnement du PER.
Transmission successorale : l'assurance vie écrase la concurrence
La transmission représente une préoccupation majeure après 60 ans. Comment protéger son conjoint ? Comment aider ses enfants sans les accabler d'impôts ?
L'assurance vie déploie ici toute sa puissance. Les capitaux versés à vos bénéficiaires échappent aux droits de succession classiques. Chaque bénéficiaire profite d'un abattement personnel de 152 500 € sur les primes versées avant vos 70 ans. Au-delà, un prélèvement de 20 % puis 31,25 % s'applique, mais ces taux restent bien plus doux que le barème successoral habituel.
Pour les primes versées après 70 ans, un abattement global de 30 500 € couvre tous les bénéficiaires, mais les gains restent totalement exonérés.
Cas pratique
Vous transmettez 300 000 € à deux enfants (primes versées à 65 ans). Chaque enfant reçoit 150 000 €. Après déduction de l'abattement personnel de 152 500 €, aucun impôt n'est dû. Le conjoint survivant, lui, bénéficie d'une exonération totale.
Le PER suit les règles classiques de la succession. En cas de décès avant la retraite, le capital rejoint votre succession et supporte les droits habituels (abattements classiques puis barème progressif). Après la retraite, si vous avez opté pour une rente avec réversion, votre conjoint la percevra, mais elle sera imposée comme un revenu.
L'assurance vie permet aussi d'optimiser la transmission de votre patrimoine avec souplesse, notamment en désignant précisément vos bénéficiaires et en répartissant les montants comme vous l'entendez.
Quelle solution privilégier selon votre situation après 60 ans ?
Votre priorité : réduire vos impôts avant la fin de carrière
Vous approchez de la retraite mais percevez encore des revenus confortables qui vous placent dans une tranche d'imposition élevée (30 % ou 41 %) ? Le PER devient votre meilleur allié.
En versant régulièrement sur ce plan dans vos dernières années d'activité, vous diminuez significativement votre impôt annuel. Ces économies compensent largement la contrainte de blocage, d'autant que vous récupérerez ces sommes précisément au moment où vous en aurez besoin : à la retraite.
Attention toutefois à anticiper la fiscalité de sortie. Si votre TMI reste élevé même à la retraite (grâce à des revenus fonciers ou professionnels), l'avantage fiscal s'érode. L'intérêt du PER culmine quand votre TMI chute franchement après le départ en retraite.
L'avis de l'expert Skarlett : Privilégiez le PER si vous êtes encore en activité avec un TMI d'au moins 30 % et que vous projetez une baisse significative de revenus à la retraite. Au-delà de 70 ans, l'intérêt fiscal diminue drastiquement.
Votre objectif : garder de la flexibilité et optimiser votre succession
Vous êtes déjà retraité avec des revenus modérés ? Vous tenez à conserver une épargne disponible pour les imprévus et souhaitez transmettre efficacement ? L'assurance vie s'impose sans hésitation.
Sa liquidité totale vous permet de jongler entre plusieurs besoins : financer une aide ponctuelle aux enfants, constituer une réserve pour d'éventuels frais de santé, ou mettre en place des rachats programmés pour compléter vos revenus mensuels.
Côté transmission, aucun autre placement n'égale ses avantages fiscaux. La clause bénéficiaire vous donne un contrôle total sur la répartition de votre patrimoine, et vos proches profitent d'abattements généreux.
Pour un couple de seniors avec un capital existant, répartir 100 000 € sur une assurance vie multisupport permet d'allier sécurité (via le fonds euros) et croissance potentielle (via une petite part d'unités de compte adaptées).
Anticipez le financement d'une éventuelle dépendance
La dépendance représente un risque financier majeur. Les restes à charge mensuels en Ehpad dépassent souvent 2 000 €, et l'aide à domicile coûte également cher.
- L'assurance vie offre ici une solution souple. En programmant des rachats partiels mensuels ou trimestriels, vous financez ces dépenses sans toucher à votre capital locatif ou à votre résidence principale. Les frais médicaux récurrents trouvent ainsi une source de financement dédiée.
- Le PER, une fois liquidé en rente, procure également un revenu régulier qui peut couvrir une partie de ces frais. Mais sa rigidité (pas de capital récupérable en urgence) limite son utilité face aux besoins fluctuants de la dépendance.
Pour approfondir cette thématique essentielle, découvrez notre analyse sur l'articulation entre épargne et prévoyance dépendance.
Cas spécifique : financer l'achat de votre résidence principale
Vous êtes locataire et souhaitez devenir propriétaire même à la retraite ? Le PER autorise un déblocage anticipé pour l'acquisition de votre résidence principale, contrairement à la majorité des cas de blocage.
Toutefois, cette opération mérite réflexion après 65 ans. Fiscalement, sortir votre PER en capital vous expose à une imposition selon le barème de l'impôt sur le revenu pour la part des versements déduits. Si votre TMI a peu baissé, vous rendez une partie significative de l'avantage fiscal obtenu à l'entrée.
De plus, emprunter après 60 ans reste possible avec des solutions adaptées comme le prêt viager hypothécaire. Préserver votre épargne liquide (assurance vie) pour d'autres besoins peut s'avérer plus judicieux que de vider votre PER prématurément.
L'avis de l'expert Skarlett : Avant de débloquer votre PER pour un achat immobilier, comparez le coût fiscal de cette sortie avec les alternatives de financement. En tant que courtier, nous pouvons vous aider à évaluer toutes les options.

Votre avenir, protégé et valorisé
La stratégie patrimoniale optimale : cumuler intelligemment PER et assurance vie
Maximisez l'effet fiscal du PER en fin de carrière
Si vous êtes encore en activité ou en début de retraite avec des revenus imposables conséquents, allouez une partie de votre capacité d'épargne au PER. Profitez de la déduction fiscale maximale pendant ces années où elle procure le plus d'avantages.
Une stratégie efficace consiste à verser sur le PER tant que votre TMI dépasse 30 %, puis à basculer vers l'assurance vie une fois vos revenus stabilisés à la retraite.
Ces versements sur le PER financeront ultérieurement une rente qui viendra compléter votre pension de base et complémentaire. Cette rente sécurisée couvre vos charges fixes (loyer si vous êtes locataire, charges courantes, assurances), créant ainsi un socle de revenus garanti.
Conservez l'assurance vie pour les projets, les urgences et la transmission
En parallèle de votre PER, maintenez ou développez une assurance vie pour tout ce qui exige de la souplesse. Cette enveloppe reste votre réserve stratégique pour :
- Financer des projets ponctuels (travaux, voyages, aide familiale)
- Faire face aux imprévus médicaux ou aux dépenses de dépendance
- Compléter vos revenus via des rachats partiels programmés
- Optimiser la transmission de votre patrimoine à vos proches
L'assurance vie fonctionne comme votre filet de sécurité patrimonial. Elle absorbe les chocs, finance les opportunités, et protège vos bénéficiaires.
Pour ceux qui disposent d'un capital conséquent à placer, notre guide sur comment placer 100 000 euros à 60 ans détaille les répartitions pertinentes.
Exemple de répartition équilibrée selon l'expert Skarlett
Prenons le cas de Madame Rousseau, 62 ans, qui vient de partir à la retraite avec 150 000 € d'épargne disponible et qui perçoit encore quelques revenus fonciers imposés à 30 %.
Notre recommandation de répartition :
- 60 000 € sur une assurance vie multisupport (70 % fonds euros + 30 % unités de compte prudentes) pour la liquidité, les projets et la transmission aux deux enfants.
- 40 000 € sur un PER avec des versements échelonnés sur 2-3 ans pour profiter encore de la déduction fiscale tant que le TMI reste à 30 %. À 65-67 ans, ces sommes sortiront en rente mensuelle pour compléter les pensions.
- 50 000 € répartis entre autres placements selon son profil : livret réglementé pour l'épargne de précaution, éventuellement une petite ligne de SCPI pour diversifier les revenus.
Cette architecture patrimoniale combine sécurité, fiscalité avantageuse et flexibilité. Le PER génère un revenu régulier sécurisé, l'assurance vie reste mobilisable pour tous les besoins, et l'ensemble bénéficie d'une optimisation fiscale globale.
En résumé
Ne choisissez pas entre PER et assurance vie, orchestrez-les. Le PER structure vos revenus futurs avec un bonus fiscal immédiat, l'assurance vie préserve votre capacité d'action et optimise votre transmission.
Tableau de synthèse : PER ou assurance vie selon vos besoins
Construisez votre stratégie sur mesure
Assurance vie ou PER ? Vous l'avez compris, la réponse ne réside pas dans un choix exclusif mais dans une combinaison intelligente. Le PER optimise votre fiscalité et structure un revenu régulier pour la retraite. L'assurance vie préserve votre flexibilité et maximise la transmission de votre patrimoine.
Votre situation personnelle détermine la répartition idéale : niveau de revenus actuels, besoins de liquidité, objectifs de transmission, âge, composition familiale. Aucune formule universelle n'existe, mais l'accompagnement d'un expert fait toute la différence.
Chez Skarlett, nous analysons votre situation patrimoniale globale pour vous recommander la répartition optimale entre PER, assurance vie et autres placements adaptés aux seniors. En tant que courtier, nous comparons les meilleures offres du marché pour vous, sans vous limiter aux produits d'une seule enseigne.
Votre épargne mérite une stratégie sur mesure. Contactez nos conseillers pour construire ensemble l'architecture patrimoniale qui sécurisera votre retraite et protégera vos proches.
Vos questions fréquentes
Quelle est la différence majeure entre un PER et une assurance vie ?
La différence fondamentale réside dans la disponibilité de votre argent. L'assurance vie vous laisse retirer vos fonds à tout moment sans condition, tandis que le PER bloque votre épargne jusqu'au départ à la retraite, sauf exceptions légales. En contrepartie, le PER offre une réduction d'impôt immédiate sur vos versements, avantage que l'assurance vie ne procure pas.
Quels sont les inconvénients d'un PER pour un retraité ?
Pour quelqu'un déjà retraité, le PER présente trois limites majeures. D'abord, l'avantage fiscal à l'entrée perd de son intérêt si vos revenus imposables ont fortement chuté. Ensuite, votre capital reste bloqué alors que vous pourriez en avoir besoin rapidement pour des frais médicaux ou pour aider vos proches. Enfin, la fiscalité de sortie peut s'avérer moins favorable que celle de l'assurance vie, notamment pour la transmission.
Est-il encore intéressant d'ouvrir un PER après 65 ans ?
Cela dépend entièrement de votre situation fiscale. Si vous percevez encore des revenus significatifs (activité professionnelle maintenue, revenus fonciers importants) qui vous placent dans une tranche d'imposition élevée, ouvrir un PER reste pertinent pour réduire votre facture fiscale. En revanche, si vos revenus imposables sont faibles, l'assurance vie offre plus de souplesse sans sacrifier les performances.
Quelle rente peut-on espérer avec 100 000 € sur un PER ?
Le montant de la rente dépend de plusieurs facteurs : votre âge de départ, votre espérance de vie, le type de rente choisi (viagère simple ou avec réversion), et les performances du contrat. À titre indicatif, un capital de 100 000 € converti en rente viagère à 67 ans génère environ 350 à 450 € bruts par mois. Si vous optez pour une rente avec réversion à 60 % pour votre conjoint, ce montant diminue légèrement mais offre une protection supplémentaire.
Est-ce que le PER vaut vraiment le coup ?
Le PER vaut le coup si vous remplissez deux conditions : vous disposez encore de revenus imposables élevés (TMI d'au moins 30 %), et vous n'avez pas besoin de cet argent avant la retraite. Dans ce cas, l'économie d'impôt immédiate représente un avantage substantiel. Pour un versement de 20 000 € avec un TMI à 41 %, vous économisez 8 200 € d'impôt, soit un rendement instantané de 41 %. Même avec la fiscalité de sortie, le bilan reste positif si votre TMI baisse significativement à la retraite.
Combien placer pour avoir 1 000 euros par mois ?
Pour générer une rente de 1 000 € par mois avec un PER, il faut capitaliser environ 250 000 à 300 000 € selon votre âge de départ et les options choisies. Avec une assurance vie, une autre approche consiste à programmer des rachats partiels mensuels de 1 000 €. Un capital de 200 000 € bien géré (rendement moyen de 3 à 4 %) permet de maintenir ces retraits sur 20 à 25 ans tout en préservant une partie du capital.
Est-il possible de perdre de l'argent avec une assurance vie ?
Sur le fonds euros garanti, non. Votre capital et les intérêts acquis sont définitivement garantis. En revanche, si vous investissez une partie de votre assurance vie en unités de compte (actions, obligations, immobilier), ces supports fluctuent selon les marchés financiers. Vous pouvez alors subir des pertes en cas de baisse. À partir de 60 ans, limitez votre exposition aux unités de compte à 20-30 % maximum, et privilégiez les fonds euros pour sécuriser l'essentiel de votre épargne.

Construisez, protégez, transmettez
Une assurance vie simple et modulable pour valoriser votre capital et préparer l’avenir de ceux qui comptent.Commencer
Je veux les clés pour une retraite dorée !
En vous inscrivant, vous acceptez notre politique de confidentialité.