
Pensions Agirc-Arrco novembre 2025 : la hausse qui va changer le quotidien de 14 millions de retraités
Après des mois d'attente et de spéculations, les chiffres se précisent enfin
Alors que la réforme des retraites de 2023 semblait définitivement actée, son avenir est désormais incertain. Face à une pression politique grandissante, le gouvernement envisage une possible suspension du report de l’âge légal à 64 ans dès 2026. Une volte-face qui pourrait redessiner le paysage social français et changer la donne pour des millions d’actifs, entre espoirs retrouvés et incertitudes sur la viabilité du système.
L'ironie de la situation n'échappera à personne. Elisabeth Borne, qui avait elle-même porté cette réforme en tant que Première ministre et l'avait fait adopter par le 49.3, s'est déclarée favorable à examiner les modalités d'une suspension si cela permet la stabilité du pays, comme elle l'a confié au Parisien.
Un revirement qui illustre l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Les syndicats et le Parti socialiste réclament cette suspension, tandis que le bloc central, jusqu'alors fermement opposé, semble désormais ouvert à la discussion. La droite, elle, reste catégoriquement contre.
Attention au vocabulaire : il s'agirait d'une suspension et non d'une abrogation, ce qui signifie qu'aucun changement n'interviendra pour ceux déjà touchés par la réforme, soit les personnes nées à partir du 1er septembre 1961. Ces générations devront composer avec les nouvelles règles déjà en vigueur.
Pour bien anticiper votre départ à la retraite et optimiser vos revenus futurs, il est essentiel de calculer sa retraite dès maintenant, quel que soit le scénario qui se dessine.
Lors du conclave des retraites au printemps 2025, Yvan Ricordeau, négociateur CFDT, proposait de maintenir l'âge légal à 62 ans et 9 mois, permettant ainsi à environ 600 000 personnes de la génération 1964 de bénéficier dès 2026 de ce gel.
Concrètement, voici ce que cela changerait :
Autre hypothèse évoquée : un gel à 63 ans, plus symbolique, qui concernerait en premier lieu la génération 1965, lui permettant de partir dès janvier 2028 au lieu d'avril 2028. Un compromis politique qui limiterait le coût budgétaire tout en envoyant un signal d'apaisement.
Au-delà de l'âge légal, la réforme de 2023 augmente progressivement le nombre de trimestres requis pour partir à taux plein : 170 trimestres pour les natifs de 1963, 171 pour ceux de 1964. La grande inconnue : en cas de suspension de l'âge légal, maintiendra-t-on cette progression des trimestres ou reviendra-t-on au calendrier Touraine ?
Ce choix, plus ou moins coûteux pour les finances publiques, aura un impact direct sur le montant des pensions, les décotes ou surcotes.
La réforme de 2023 comportait des mesures positives : retraite progressive, surcote pour les mères de famille, simplification pour les travailleurs handicapés, revalorisation de petites pensions. Leur sort reste incertain en cas de suspension. Impossible de revenir dessus pour ceux qui en bénéficient déjà, mais qu'en sera-t-il pour les futures générations ?
Vous trouverez d'autres analyses approfondies sur les évolutions du système de retraite dans le magazine Skarlett.
La Cour des comptes a chiffré en février dernier le scénario d'un gel à 63 ans dans son rapport "Situation financière et perspectives du système de retraites" (accessible ici). Les chiffres donnent le vertige :
Ces calculs, réalisés hors inflation, ne prennent pas en compte des variables cruciales comme la croissance, l'emploi ou la productivité. Le véritable coût pourrait donc s'avérer encore plus élevé.
Face à un régime de retraites déjà en déficit d'environ 15 milliards d'euros, la Cour des comptes estime que les pouvoirs publics devront actionner d'autres leviers : hausse des cotisations, baisse des pensions, allongement de la durée contributive ou hausse de la fiscalité.
Un cocktail peu réjouissant qui pose la question : suspendre la réforme ne revient-il pas simplement à reporter le problème à plus tard ?
Maryse Léon, secrétaire générale de la CFDT, estime qu'un gel jusqu'en janvier 2028 renverrait la responsabilité aux politiques de redéfinir le cadre lors de la prochaine élection présidentielle. En clair : la suspension ne serait qu'un pansement temporaire.
Le sujet des retraites risque fort de cristalliser les débats de la présidentielle du printemps 2027. Les Français devront alors trancher entre différentes visions du système de retraite.
Au-delà de l'âge de départ, plusieurs interrogations majeures demeurent :
Face à cette incertitude politique, une chose est sûre : il ne faut pas attendre passivement que les décisions tombent. Que la réforme soit suspendue ou maintenue, vous avez intérêt à préparer dès aujourd'hui votre complément de retraite.
Quel que soit le scénario retenu par les politiques, votre pension légale ne suffira probablement pas à maintenir votre niveau de vie. C'est là qu'intervient l'assurance-vie, un placement privilégié pour se constituer un capital retraite.
Les avantages de l'assurance-vie pour votre retraite :
Chez Skarlett, nous vous accompagnons pour construire une stratégie d'épargne adaptée à votre profil et à vos objectifs de retraite. N'attendez pas que le gouvernement décide pour vous : prenez votre avenir en main.
Les points clés à garder en tête :
La suspension de la réforme des retraites n'est pour l'instant qu'une hypothèse, certes de plus en plus crédible, mais loin d'être actée. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer l'avenir du système de retraite français.
Une chose est certaine : dans ce climat d'incertitude, la préparation individuelle devient plus que jamais indispensable. Entre calcul de vos droits à la retraite et constitution d'une épargne complémentaire via des solutions comme l'assurance-vie, les outils ne manquent pas pour aborder sereinement cette nouvelle phase de votre vie.
Je veux les clés pour une retraite dorée !
En vous inscrivant, vous acceptez notre politique de confidentialité.